Le premier article du reste de mon blog

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Celles qui m’ont suivie depuis plusieurs tentatives de blog avortées (coucou Caro ! hello ma Euve !) doivent se marrer doucement en constater que je recycle une fois de plus le titre du pénible premier article.

Pour apporter un minimum de contexte à l’ouverture de ce blog, je dois tout de même préciser que cela fait dix ou quinze ans que je m’auto-harcèle à ce sujet, sans jamais parvenir à ce que ce tout petit projet prenne forme – et vie, surtout.

Cela a à voir avec la procrastination, qui a à voir avec l’estime de soi, qui a à voir avec le fait qu’il est toujours plus confortable d’être intimement convaincu de son talent quand on ne le soumet jamais au jugement des autres et de ne jamais rien tenter qui puisse nous faire prendre le risque d’être blessé dans notre ego de n’avoir pas su plaire.

Qui ne s’est jamais dit « moi aussi, j’aurais pu écrire Crime et Châtiment, si j’étais née au 19ème siècle et que j’avais moins de comptes Instagram pas à liker ! », ou « ah ah, facile de pondre les Misérables, quand on a pas de réseau ! » ?

Je vous le demande.

De fait, ne pouvant depuis peu plus me cacher derrière l’excuse du boulot trop stressant et énergivore qui m’empêche de créer ce blog dont je rêve depuis toujours, je suis face à moi-même – et un défi de taille : réaliser ce rêve.

Il n’y a que moi, mes dix petits doigts, et l’administrateur WordPress que je contacterai sous peu car je ne parviens pas à ajouter mon compte Instagram à ma page, qui pouvons faire en sorte que cette chimère devienne une douce réalité dans laquelle tout un chacun pourra trouver un peu de réconfort, de joie – de bonheur, en somme.

Ici, il y aura des mots, donc. Les miens. Ceux qui forment des petites bulles de pensées dans mon cerveau et que je prends un plaisir fou à faire danser.
Il y aura des images, qui j’espère vous plairont autant à contempler que j’ai à les créer.
Il y aura des conseils, des bons plans, des recettes, de l’humour, de la nostalgie, de l’introspection.

Et, je l’espère, il y aura vous, mes lecteurs.
N’hésitez pas à vous manifester, avec un like, un commentaire, un partage, que sais-je !

Vous savez, ouvrir un blog, c’est un peu comme organiser sa soirée d’anniversaire.

Imaginez la scène.
Vous êtes allée chez le coiffeur, vous vous êtes fait épilée, vous avez dépensé 210 euros chez New Look, vous avez accroché au mur des guirlandes lumineuses disant JOYEUX ANNIVERSAIRE, vous avez coupé des carottes en bâtonnets et fait une sauce maison  avec du fromage blanc et de la ciboulette, vous avez verni vos plus neufs souliers, vous avez fait 7 abdos pour être la mieux gaulée possible, amoureusement confectionné des playlists de 124 heures pour ambiancer tout le monde, vous avez même passé l’aspirateur. Vous avez tout donné dans l’organisation de cette fête. Et personne ne vient.

Ouvrir un blog, c’est un peu comme organiser sa soirée d’anniversaire, donc.
Sauf que l’on envoie l’invitation à l’Humanité.
Et que le moment où l’on sait que c’est un échec, ça n’est pas à 22h (ni à 5 heure du mat’, pour les plus optimistes). Non, ce moment n’a pas de date, pas de créneau horaire. Ce moment est diffus, il dure, se prolonge en vous, coule dans vos veine et ne vous quitte plus. Jamais.

Ce qui reboucle habilement avec ma théorie de la procrastination, de l’estime de soi et de tout le tintouin.

Vous avez l’adresse, j’ai la bouffe et l’ivresse, ensemble, faisons en sorte de danser jusqu’au bout de la nuit.

Qui sait, peut-être irons-nous, main dans la main, les yeux plein d’étoiles, nous noyer dans les paillettes de Bloggywood !

 

 

 

4 réflexions au sujet de « Le premier article du reste de mon blog »

  1. Très drôle et tellement vrai ! Je m’invite à ta fête 🥳 et j’en profite pour te souhaiter une belle et heureuse année de blogging.

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  2. Ahah 😀 Très belle métaphore avec la soirée d’anniversaire ! C’est sûr que c’est un monde difficile et très concurrentiel mais désormais tu as franchi le cap 😉

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  3. Salut Tania !
    Ton blog n’a qu’un seul défaut : tu nous fais mal aux côtes, à force de rire !
    Ton analyse anthropologico-internet nous parle tellement, nous étions dans le même état lorsque nous avons cliqué sur « publier mon blog » (ce n’était pas exactement écrit ça sur le bouton, excusez-nous M’ssieurs-Dames).
    Nous sommes en tous cas devant l’interphone, tout apprêtés. On sent l’eau de Cologne et on a sorti les paillettes sur les yeux. On attend que tu nous ouvres pour danser jusqu’au bout de la nuit ! :).

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